Une étude publiée par l'Institut Paris Région révèle une hausse des abandons en cours de formation dans les métiers du social et du médico-social, principalement dus à une méconnaissance des métiers et à des conditions de stages dégradés.
L’étude « Parcours et difficultés des étudiants » publiée en octobre 2025 par l'Institut Paris Région et réalisée par l'Observatoire régional de l’emploi et de la formation (Oref) constate la multiplication des abandons dans les formations du travail social.
Menée auprès de responsables d'établissements, de formateurs et d'étudiants, l'étude s'appuie aussi sur des données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur les établissements de formation au travail social (EFTS) pour analyser les décrochages dans les cursus d’assistant de service social (ASS), d’éducateur spécialisé (ES), d’éducateur de jeunes enfants (EJE) et d’accompagnant éducatif et social (AES).
« Face à la nécessité de recruter une nouvelle génération de travailleurs sociaux dans ces métiers en tension, l’attractivité des formations, la sécurisation des parcours d’études et des conditions de stage y apparaissent essentielles », commence l'étude.
Des taux d’abandon élevés
D'après des chiffres de la Drees, les taux d’abandon en première année en 2022 en Île-de-France ont atteint 15,2 % pour les ASS, 12,2 % pour les EJE, 9,5 % pour les ES et 15,3 % pour les AES. Ces arrêts de parcours surviennent majoritairement au cours de la première année de formation et sont souvent liés à une orientation peu construite ainsi qu'à la confrontation avec les réalités du terrain, indique l'étude.

