La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) le constate chaque jour : la dégradation de la situation du logement et la montée de la précarité compliquent les conditions d'accueil en hébergement. « Les durées de séjour en structures et trop souvent en hôtels s’allongent faute de solutions », écrit-elle dans une motion votée en conseil d'administration le 22 mai.
Dans ce contexte, l'inconditionnalité de l'accueil à laquelle la FAS est très attachée est menacée. La fédération épingle notamment la réduction « pour la première fois » des dépenses consacrées à l'hébergement des étrangers, des « initiatives préfectorales visant à imposer des critères d’accès à l’hébergement non conformes au cadre légal », sans oublier les menaces de réduction des dépenses d'hébergement.
La fédération présidée par Pascal Brice demande aux pouvoirs publics des « réponses structurelles pour construire dans la durée la politique d’hébergement et de logement d’abord et remédier aux dysfonctionnements de politique publique ». Parmi les dysfonctionnements, la FAS cite la prise en charge des femmes victimes de violences, des difficultés de santé mentale, des jeunes sortant de l'ASE ou encore la mise en œuvre de la politique migratoire.
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