3,4 millions de ménages de métropole, soit près de 7 millions de personnes en tout, étaient en situation de précarité énergétique en 2018, un chiffre en légère augmentation après deux années de baisses successives, constate l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) dans son tableau de bord annuel.

La précarité énergétique s'apprécie en fonction de la part de leur revenu que les Français consacrent à l'énergie (« le taux d'effort énergétique »). On considère que sont en situation de précarité énergétique les ménages qui dépensent au moins 8 % de leurs revenus pour se chauffer, soit 11,7 % des ménages français en 2018.

Selon l'ONPE, « c’est l’augmentation des prix hors taxes des énergies et de la fiscalité énergétique qui contribue à la hausse de la précarité énergétique en 2018 ». La mauvaise isolation des logements (les fameuses « passoires thermiques ») serait également en cause dans quatre cas sur dix.

Conséquence : 572 440 ménages ont subi en 2018 une intervention de leur fournisseur d'énergie (réduction de puissance, suspension de fourniture, résiliation de contrat) du fait d'impayés.

L'étude de l'Observatoire propose aussi un bilan des différents dispositifs d'aide aux ménages en situation de précarité énergétique. 62 510 d'entre eux ont pu rénover leur logement en 2018 grâce au programme « Habiter Mieux » de l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Le chèque énergie, qui remplace les tarifs sociaux de l'énergie depuis 2018, a pour sa part bénéficié à 3,6 millions de ménages. En 2019, près de 5,7 millions de chèques d'un montant de 98 à 277 € ont été adressés, à la suite de l'extension du dispositif à de nouveaux ménages.