Vivre de plus en plus vieux expose au risque d’isolement social, tant la société préfère cacher la vieillesse. Dans "Nous ne voulons pas vieillir seuls !", Véronique Châtel, journaliste, propose des solutions pour lutter contre ce phénomène.

Vivre longtemps expose à l’isolement social et à la souffrance qui en découle. C'est ce qu’a constaté Véronique Châtel, journaliste, qui a rencontré de nombreuses personnes âgées et professionnels du secteur. Pourtant “vieillir n’est pas une honte, c’est une chance” soutient-elle, et il est possible de vieillir en restant en lien, pour peu que le défi soit relevé collectivement. Alors comment faire ? Dans son livre Nous ne voulons pas vieillir seuls ! [sorti avant la crise sanitaire], elle propose des solutions pour lutter contre l’invisibilité des personnes âgées et faciliter leur insertion au sein de la cité.

L'isolement tue

De nombreuses études, citées par l’auteur, ont montré que l’isolement social a un effet délétère sur la santé physique et psychique. Or, les Français de plus de 60 ans seraient environ 300 000 à ne rencontrer “quasiment jamais ou très rarement d’autres personnes, tout réseau confondu (familial, amical, voisinage, réseau associatif)”, si l’on en croit les résultats de l’enquête CSA/Petits Frères des Pauvres menée en 2017.