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Périnat Confluence : un modèle hybride alliant soins et insertion

Longs FormatsSophie LE GALL13 avril 2023
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À Athis-Mons (Essonne), Aurore consolide, au sein du centre Périnat Confluence, un dispositif expérimental hébergement-soins résidentiels centré sur des lits halte soins santé (LHSS) pédiatriques. L’association y accueille des familles très précaires avec maman et/ou bébé malades.

En ce milieu d’après-midi, une agitation inhabituelle anime les couloirs du centre « hébergement soins résidentiels » (HSR) Périnat Confluence. Des mamans avec leur bébé dans les bras, des tout-petits en trotteur et des professionnels convergent vers le réfectoire. Une fête est organisée à l’occasion du départ d’un membre de l’équipe vers d’autres horizons.

L’ambiance n’est pas aux grandes effusions mais la convivialité est néanmoins palpable. Haykel Dhahak, directeur multi-sites Seine-Saint-Denis/Essonne pour Aurore, qui a participé à la coconstruction du centre, semble se rapprocher de son objectif : faire de cet établissement expérimental « un lieu de vie au-delà du lieu de soin ».

Futures mères à la rue

« Pour une fois, on ne nous a pas proposé un cahier des charges déjà ficelé », se réjouit Haykel Dhahak, directeur multi-sites Seine-Saint-Denis/Essonne pour Aurore, qui a participé à la coconstruction du centre. Jeanne Frank/Divergence pour Le Media Social

Le dispositif expérimenté à Athis-Mons fait partie des solutions mises en place ces dernières années en région Île-de-France face à l’augmentation du nombre de femmes enceintes à la rue et de femmes venant d’accoucher sans solution d’hébergement à la sortie de la maternité. 

Aurore s’est attelée à héberger des femmes encore plus en difficulté, puisque conjuguant grande précarité et maladie, d’elle-même ou de leur enfant à naître. L’association s’appuie sur l’arrêté du 22 janvier 2021 qui a ouvert la voie à des lits halte soins santé (LHSS) pédiatriques, selon le principe d’indissociabilité de l’accueil mère-bébé, et ce, quelle que soit leur situation administrative. 

Un projet co-construit

L’état de santé doit être incompatible avec la vie à la rue tout en ne nécessitant pas de prise en charge hospitalière. « Pour une fois, on ne nous a pas proposé un cahier des charges déjà ficelé. L’agence régionale de santé (ARS) et la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl), les financeurs, sont venus nous chercher pour penser conjointement le projet », se félicite Haykel Dhahak.

En plus de conjuguer hébergement et soins, grâce à une équipe pluridisciplinaire d’une cinquantaine de professionnels mêlant les secteurs du social, du médico-social et de la santé, le centre articule différentes modalités d’intervention. 

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