« Avoir les meilleurs standards de gestion pour pouvoir justifier des progrès. » C'est ainsi que Stéphane Pardoux, directeur général de l'Anap, a motivé le lancement du dispositif Perf'Ehpad, voici environ six mois. « L'État nous a missionné pour accompagner 1 800 établissements [sur environ 7 000] d'ici 2027, essentiellement ceux qui ont déjà reçu des aides », a-t-il expliqué lors d'un webinaire organisé le 16 décembre par Planète grise.
Le principe est assez simple : des groupes dans toute la France réunissent des responsables d'Ehpad (publics pour la grande majorité). Trois journées de formation sont organisées dans différents Ehpad, ainsi que des mini-sessions en visio. À noter que les ARS et les départements sont également formés dans ce cadre.
L'objectif est de permettre à chaque Ehpad de réaliser un autodiagnostic et déterminer ensuite un plan d'action individuel. L'Anap présente ses « meilleures pratiques », par exemple pour augmenter le taux d'occupation ou pour améliorer sa trésorerie (en recourant à la facturation à échoir).
Perf'Ehpaf mise sur « l'intelligence collective » pour « éventuellement faire évoluer les mentalités ». « Le fait d'échanger avec nos pairs, cela donne beaucoup d'idées », a témoigné Carine Turi, directrice dans l'Yonne, engagée dans cette démarche.
La méthode Perf'Ehpad ne fait cependant pas l'unanimité parmi les professionnels, certains y voyant un moyen habile pour l'État de faire oublier sa très large responsabilité dans les déficits actuels, qui concernent environ sept Ehpad sur dix relevant la fonction publique hospitalière (FPH).
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