« Nous souhaitons mettre le sujet de la pauvreté à l’agenda politique », a défendu Noam Leandri, président du Collectif Alerte, le 14 septembre, devant la presse. Et pour cause, plusieurs signaux font craindre aux associations de lutte contre la pauvreté que les plus fragiles pâtissent des réformes à venir.
D’abord, le premier compte rendu du conseil national de la refondation du 8 septembre relègue ce sujet au second plan, contrairement aux engagements du président de la République en conclusion de l’évènement.
Autre source d’inquiétude : la baisse du financement de 7 000 places d’hébergement d’urgence qui pourrait être inscrite au projet de loi de finances pour 2023, selon Christophe Robert, délégué général de la Fédération Abbé Pierre.
Enfin, le projet du gouvernement d’imposer 15 à 20 heures d’activité aux allocataires du RSA pose toujours question. « La philosophie de ce projet nous dérange car il laisse penser que les personnes au RSA seraient des profiteurs, ce qui est faux », déplore Christophe Robert.
Plus globalement, le collectif, qui doit rencontrer le ministre des Solidarités le 19 septembre, réclame un « bouclier social » pour les plus fragiles comprenant la hausse de 10 % des APL ou l’accélération de la rénovation des passoires thermiques.