Souvent, on mesure l'état de pauvreté au niveau des ressources. Il est un autre critère qui peut aussi permettre de définir cette situation : la variabilité des ressources est, en effet, beaucoup plus importante chez les très pauvres que chez les très riches. Une étude de la Drees réalisée entre 2011 et 2016 laisse apparaître que « 70 % des variations de niveau de vie annuel des plus défavorisés sont amortis par les transferts sociaux ».
Dans le détail, l'assurance chômage est sans doute la plus efficace dans ce travail d'amortissement pour la plupart des catégories de revenus, pauvres ou non. « Elle absorbe ainsi plus du tiers des variations de niveau de vie initial des 20 % les plus modestes, près de la moitié pour les 20 % suivants et encore un cinquième parmi les 20 % les plus aisés », écrit la Drees.
Les prestations sociales sont, elles, plus efficaces - toujours pour atténuer la variabilité des ressources - chez les plus modestes. Les allocations familiales sont déterminantes pour les ménages pauvres dans la mesure où ces derniers sont souvent associés aux familles nombreuses ou monoparentales.
On observe, par ailleurs, une différence forte dans la variabilité des ressources entre locataires et propriétaires. Les allocations logement qui comptent respectivement pour 12 % et 3 % des ressources des ménages, permettent ainsi de réduire les écarts de revenu entre ces deux populations.