Le décès de Paulette Guinchard, par suicide assisté, a plongé tous ceux qui l'avaient côtoyée dans la stupeur. L'ancienne ministre de Lionel Jospin avait créé l'APA en 2002 et avait également présidé au Conseil de la CNSA pendant quelques années.
« Bien écouter, c'est presque répondre ». Cette expression de Marivaux, Paulette Guinchard l'avait fait sienne, si l'on en croit un sujet de France 3 Bourgogne Franche Comté. Tout juste élue à l'Assemblée nationale en 1997 – après de nombreuses années au conseil municipal de Besançon et au conseil régional de Franche Comté –, elle expliquait que « le vrai travail du député et de tout homme politique responsable, c'est de prendre encore plus de temps pour écouter les gens, entendre leurs difficultés et faire en sorte que tout remonte à l'Assemblée nationale. »
Des origines modestes
L'écoute a toujours été une caractéristique essentielle de cette Franc-Comtoise née en 1949 dans une famille paysanne. Très tôt, elle milite à la Jeunesse agricole catholique (JAC), plus tard au PSU de Michel Rocard puis au PS. Elle était syndiquée à la CFDT. Professionnellement, c'était une infirmière travaillant en psychiatrie. Son élection en 1997 dans une circonscription tenue par la droite ouvre sa carrière politique nationale. Qui sera fulgurante.