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Brève11 décembre 2023
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"Parents défaillants" : la Cnape dénonce un "virage répressif"

Le « tour de France de la parentalité », lancé par Aurore Bergé le 11 décembre dans le Maine-et-Loire, « commence par un tour de vis », dénonce la Cnape.

Dans un communiqué, la fédération des associations de protection de l’enfant déplore le « virage répressif » dessiné par la ministre des Solidarités et des Familles, dans une interview à La Tribune Dimanche  le 10 décembre : celle-ci y confirme l'intention d'Élisabeth Borne, en réponse aux émeutes de cet été, de « davantage responsabiliser les parents », notamment par des travaux d'intérêt général « pour les parents défaillants » ou des « contributions financières » aux associations de victimes.

La Cnape déplore de faire ainsi « peser sur les parents vulnérables une disqualification par défaut et un jugement des pouvoirs publics aveugle aux difficultés qu'ils traversent ». La fédération invite, plutôt, à renforcer « les nombreux dispositifs déjà existants, visant le renforcement des capacités parentales » (visites à domicile, intervention sociale et familiale, etc.).

Une « étude flash » de la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), sur « le profil des mineurs déférés à la suite des émeutes urbaines », et publiée fin novembre, confirme que « la structure familiale et la situation sociale » de ces jeunes s'avère « en moyenne plus fragile que dans la population générale ».

Parmi 513 cas présentés au tribunal, ils ne sont ainsi que 39,5 % à vivre avec leurs deux parents, et plus de 7 % à être orphelins. Par ailleurs, 22,6 % ont déjà fait l'objet d'une mesure d'aide sociale à l'enfance (ASE).

Comme Emmanuel Macron l'avait révélé fin juillet, ces adolescents, presque tous des garçons, âgés de 16 ans en moyenne, sont en majorité des primo-délinquants. Ils sont aussi 73,2 % à être scolarisés, 90 % à avoir la nationalité française, et leurs parents appartiennent majoritairement aux classes populaires.

La PJJ souligne néanmoins que « les fragilités sociales rencontrées par ces mineurs sont loin d'être aussi importantes que dans la population des mineurs déférés dans d'autres contextes ».

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