Partant du constat que le système actuel ne fonctionnait plus, la Commission européenne a proposé le 23 septembre un nouveau « pacte sur la migration et l'asile » : « Nous avons créé un marché intérieur complexe et une monnaie commune et nous avons mis au point un plan de relance sans précédent pour redresser nos économies. Il est temps à présent de relever le défi de la gestion conjointe de la migration, en veillant à un juste équilibre entre solidarité et responsabilité », a plaidé sa présidente Ursula von der Leyen.
Deux semaines après l'incendie du camp de réfugiés de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, le besoin d'une nouvelle politique migratoire européenne devient criant. La Commission européenne entend donc soumettre ce nouveau pacte aux États membres de l’Union européenne pour refonder le « système de gestion de la migration ». Celui-ci reposera sur deux « piliers » :
- l’introduction de procédures « plus efficaces et plus rapides », à travers notamment un « filtrage préalable à l’entrée » afin de ne retenir que les migrants éligibles à l’asile ;
- « le partage équitable des responsabilités et la solidarité », par le biais notamment d'un « système de contributions flexibles de la part des États membres », pouvant aller de la relocalisation des demandeurs d’asile depuis le pays de première entrée à la prise en charge du retour des personnes qui ne jouissent pas d’un droit de séjour.
La Commission adoptera également un plan d'action global sur l'intégration et l'inclusion pour la période 2021-2024.
Il appartient maintenant au Parlement européen et au Conseil d'examiner et d'adopter l'ensemble des actes législatifs nécessaires « pour faire en sorte qu'une politique européenne de migration et d'asile véritablement commune voie le jour ».