Depuis trois ans, l’association SOS Inceste se déplace dans plusieurs communes de Loire-Atlantique pour aller à la rencontre de victimes. Une mobilité bénéfique, un espace cocon à l’écoute attentive et professionnelle, le Mobil’écoute pallie le manque de structures dans des territoires éloignés de la métropole.
« Ça vient répondre à un véritable besoin géographique. Ce sont des personnes qui ne se déplaceraient pas jusqu’à Nantes, la grande ville la plus proche. »
Peu de moyens financiers, crainte ou méconnaissance de la ville, trajets trop long, personnes non véhiculées, nécessité de justifier une longue absence… Nombreuses sont les raisons qui empêchent certaines personnes de pousser les portes de l’association, basée à Nantes.
Cathy Milard, directrice de SOS inceste & violences sexuelles (SIVS 44), l’a vite compris. Les femmes (en grande majorité), qu’elle et son équipe reçoivent dans leurs locaux, vivent toutes dans l’agglomération nantaise.
Un camion discret
« Avec quelques mairies, on a d’abord envisagé des temps de permanence, mais c’était plus compliqué, et encore trop restreint. Alors j’ai pensé à un camion. » L’idée lui vient au moment même où le Rotary Club souhaite aider financièrement l’association.
Une ancienne ambulance, repeinte, réaménagée, repensée, devient alors un lieu d’écoute mobile, prenant ses marques deux jours par semaine dans quatre communes du Pays de Retz et autant de communes du vignoble nantais.
Imitation bois pour le côté chaleureux, petits canapés, coussins et décoration aux stickers doux, mini-radiateur, tout est fait pour que les gens s’y sentent à l’aise.
Au volant et à l’écoute depuis un an maintenant, Lucile Danet, infirmière spécialisée en santé mentale, qui a pris la place de sa prédécesseuse, psychologue.
