« Mettre en péril l’accompagnement des jeunes aujourd’hui risque d’aggraver les inégalités et de freiner la compétitivité de l’économie française. » Stéphane Valli, président de l'Union nationale des missions locales (UNML), ne cache pas son inquiétude devant le projet de loi de finances (PLF) pour 2026, tel que proposé initialement par le gouvernement à la représentation nationale.
Ce document prévoit une baisse du financement de 13 % des 430 missions locales (présentes dans 6 800 lieux d'accueil), ce qui pourrait aboutir à un millier de suppressions de postes. Face à ce risque, l'UNML multiplie les initiatives : lancement d'une pétition (qui a déjà réuni plus de 35 000 signatures) et mobilisation des élus locaux via une tribune collective « soutenons la jeunesse ! ».
Responsables des missions locales et des réseaux de l'insertion par l'activité économique (IAE), qui protestent contre un risque de suppression de 20 000 postes, se sont rassemblés le 18 novembre près de l'Assemblée nationale.
De son côté, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a mobilisé élus locaux du 93 et responsables départementaux des missions locales, pour adresser une lettre ouverte au ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou. Déjà, en 2025, 21 suppressions de postes ont eu lieu dans les missions locales (suite à la décision de la région de supprimer 40 % de son aide). Avec ce PLF, trente nouvelles suppressions pourraient intervenir en 2026, alertent les signataires.
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