Sur l'île de Mayotte, les tensions sont de plus en plus vives du fait des actions, parfois violentes, des comités citoyens qui dénoncent une immigration galopante, essentiellement en provenance des Comores voisines. Dans un communiqué, la Convention nationale des associations de protection de l'enfant (Cnape), qui a envoyé une délégation sur place en janvier, alerte sur les conséquences de ce climat pour les intervenants associatifs mobilisés sur la protection de l'enfance.
« Selon eux [les collectifs citoyens], nos associations commettent le tort de vouloir protéger les enfants des violences et de la misère, ce qui reviendrait à encourager de plus en plus de violences et de plus en plus de misère », rapporte la Cnape. Concrètement, la situation des salariés devient périlleuse : « dégradations, blocages et désormais intimidations et violences physiques ». La Cnape demande dès lors aux pouvoirs publics d'assurer leur protection.
D'autre part, la Cnape dénonce la volonté du ministre de l'Intérieur de procéder à une révision de la Constitution pour supprimer le droit du sol dans le département de Mayotte. « Vouloir changer la constitution pour créer l'exception mahoraise, c'est vouloir transiger avec ces droits fondamentaux qui nous protègent », concluent les associations de protection de l'enfance.
À lire également :