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Article20 décembre 2024
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Mayotte : la catastrophe humanitaire s'explique d'abord par la pauvreté

Quelques jours après le passage du cyclone Chido sur l'île de Mayotte, l'incertitude demeure sur le nombre de victimes. Celui-ci s'annonce très lourd. La gravité des dégâts humains s'explique essentiellement par l'état de sous-développement du dernier département français.

Ce 19 décembre, les échanges entre le président de la République et les habitants de Mayotte, encore choqués par la violence de ce cyclone cinq jours plus tôt et par l'état de désolation de l'île, ont été très tendus. À ce stade, « seulement » 31 morts ont été recensés. Sous les amas de tôles dans les énormes bidonvilles pourraient se trouver des centaines de morts. Après la catastrophe, plus de la moitié de la population survit en insécurité alimentaire.

« On va compter les morts »

Sur une vidéo diffusée par Brut, une Mahoraise s'emporte contre le premier représentant de l'État : « Aujourd'hui, vous [Emmanuel Macron] venez nous dire que tout va bien. Non, tout va mal. [...] On va compter les morts dans les bidonvilles. »

Lequel Emmanuel Macron a bien du mal à se faire entendre. Sa phrase choc (« Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde »), au lieu de calmer la foule aboutit à l'effet inverse. Il est vrai que la situation sur l'île, bien avant le passage du cyclone, était déjà très difficile et témoignait d'un écart de développement abyssal avec la métropole et même avec l'île voisine de la Réunion.

Inégalités extrêmes