Depuis un an, les deux ministres successives Agnès Buzyn puis Brigitte Bourguignon ont annoncé vouloir mettre en chantier l'Ehpad du futur. Mais, pour l'instant, rien n'est venu... Le think tank Matières grises (1) se lance donc dans ce chantier prospectif. Il précise qu'il reprend à son compte la formule de Margaret Thatcher : « Tina » (there is no alternative). Autrement dit, l'Ehpad même s'il faut le repenser, ne sera pas amené à disparaître. « La question consiste plutôt à trouver les moyens pour que ces 7 000 établissements, présents sur tous les coins du territoire, puissent évoluer, s’adapter afin de répondre aux nouveaux besoins des personnes âgées de demain et notamment à l’exigence domiciliaire », écrit le think tank animé par Jérôme Guedj et Luc Broussy.
Ces prochaines semaines, Matières grises compte rencontrer un tas de penseurs, philosophes, architectes, professionnels pour proposer fin janvier un rapport sur l'Ehpad de demain autour de trois grandes problématiques : Quelle architecture, quels aménagements de l'espace ? Quelle place pour le résident afin qu'il ait un vrai chez-soi, respectant les impératifs de liberté ? Et enfin, comment faire des Ehpad de vraies plates-formes de services ?
Lors de la présentation à la presse, ce 19 novembre, Jérôme Guedj et Luc Broussy ont indiqué que leur rapport n'a pas vocation à réfléchir sur la question des Ehpad affinitaires (en rapport par exemple avec l'orientation sexuelle) ni sur le reste à charge. Ils n'ont pas caché que les travaux sur l'Ehpad du futur ont vocation à nourrir la future loi sur le Grand âge dont tout le monde attend impatiemment une première version.
(1) Matières grises vient également de lancer son site internet qui se veut un lieu de ressources sur le vieillissement.