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La Maison des marraines : un toit et des possibles

Longs FormatsAlexandra LUTHEREAU22 mai 2025
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À Champs-sur-Marne en Île-de-France, la Maison des Marraines héberge des jeunes filles en situation précaire, le temps qu’elles construisent leur projet professionnel et qu’elles trouvent un logement pérenne. L’équipe coordonne l’écosystème des acteurs autour d'elles - parmi lesquels des possibles marraines ou parrains - pour les aider à rebondir.

Élégante dans son costume couleur framboise, petit sac à main en bandoulière et pince en forme de fleur accrochée au voile noir couvrant ses cheveux, Aminata nous guide d’un pas assuré jusqu’à sa chambre au sein de la Maison des Marraines. Deux lits, deux bureaux, deux armoires, deux lavabos et des peluches bien disposées sur une petite étagère. 

Pour l’instant, elle occupe seule cette chambre prévue pour deux personnes. D’une voix douce, cette jeune femme de 19 ans nous raconte son arrivée ici : « Un jour, mon père chez qui je vivais nous a mises à la porte, ma sœur de 18 ans et moi. J’ai vécu chez une voisine quelque temps. Et la mission locale m’a parlé de la Maison des Marraines ».

Un toit et un espace à soi

Aminata devant la porte de sa chambre au sein de la Maison des Marraines. Elle vit depuis décembre 2024 dans cette petite résidence de l’Afpa, à Champs-sur-Marne. Jeanne Frank/Divergence pour Le Media Social

Fin décembre 2024, elle emménage dans cette petite résidence de deux étages de l’association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) à Champs-sur-Marne, qui héberge des stagiaires de l’organisme de formation. Un étage est réservé aux jeunes filles de la Maison des marraines. Pour Aminata c’est le soulagement. Elle a enfin « un toit au-dessus de [sa] tête » et un « espace à [elle] ». Elle va pouvoir reprendre ses projets et construire son avenir.

Des jeunes femmes sans solution

La Maison des Marraines est un dispositif lancé en 2019 par l’association Impala Avenir, en partenariat avec l’Afpa. Le projet est né d’un constat. En France, 40 % des appelants au 115 ont moins de 25 ans. Parmi eux, de nombreuses jeunes femmes, souvent issues de l’aide sociale à l’enfance (ASE), victimes de violences, ou en rupture familiale, se retrouvent sans domicile fixe et exclues de dispositifs tels que le RSA, du fait qu’elles ont moins de 25 ans.

Face à ces chiffres, Crama Trouillot Du Boÿs, présidente d’Impala Avenir, mène une enquête de terrain auprès des missions locales, des centres d'hébergement et des Apprentis d’Auteuil pour étudier les solutions existantes disponibles.

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