L'association Ma p'tite folie s'emploie depuis plusieurs années à déstigmatiser les troubles de la santé mentale à travers le prisme de l'art. Le Media social a assisté à la journée citoyenne qu'elle organise chaque année.

Une personne sur quatre est touchée par des troubles psychiques au cours de sa vie, selon l'Organisation mondiale de la santé. Dépression, trouble anxieux, schizophrénie, bipolarité… la santé mentale recouvre des réalités très diverses qui connaissent toutefois un point commun : les préjugés auxquels les malades sont confrontés et les discriminations qui en découlent.

La schizophrénie, par exemple, est associée dans l'imaginaire collectif à la violence, un stéréotype entretenu par des faits divers largement médiatisés. Pourtant, les troubles psychiques sont avant tout dangereux pour ceux qui en souffrent. Alors que 3 à 5 % seulement des actes violents sont dus à des personnes souffrant de troubles psychiques, celles-ci seraient 7 à 17 fois plus fréquemment victimes de violence que la population générale.

Des citoyens à part entière

C'est justement pour déconstruire ces idées reçues et rendre à ces personnes leur statut de citoyen à part entière qu'est née l'association Ma P'tite folie. Cyrille Garit, son fondateur, par ailleurs comédien, librettiste et auteur, a choisi d'œuvrer à la déstigmatisation des troubles psychiques par le prisme des arts.

Chaque année, au mois d'octobre, l'association organise une journée citoyenne à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale. Les conférences, pièces de théâtres, performances et expositions qui sont proposées sont autant d'occasions de briser les préjugés et créer des liens entre les personnes souffrant de troubles psychiques et les autres.

Cette année, l'événement a eu lieu dans le quatorzième arrondissement de Paris le 12 octobre. Le Media social y était.