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Article30 janvier 2020
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Logement : une hirondelle ne fait pas le printemps

A l'occasion de son 25e rapport sur le mal-logement, la Fondation Abbé Pierre dresse un tableau très sombre de la situation du logement. Certains points de la politique gouvernementale sont positifs, mais manquent de moyens.

Chaque année, quelques jours avant la présentation du rapport annuel du mal-logement, le 31 janvier (en résonance avec l'appel au secours  de l'Abbé Pierre le 1er février 1954), les journalistes sont invités au siège de la Fondation pour une présentation en avant-première du rapport sur le mal-logement. Deux hommes sont aux commandes : Manuel Domergue, le directeur des études, en charge du rapport thématique (en 2020 « les personnes seules » - nous y reviendrons) et Christophe Robert, le délégué général.

Sombres records en 2019

Christophe Robert et Manuel Domergue lors de la présentation du 25e rapport sur le mal-logement Noël Bouttier

Résumons le propos politique : malgré les inflexions positives ici ou là, la situation des mal-logés a tendance à se dégrader. Et de nouvelles personnes tombent dans cette situation. Chargé d'annoncer les mauvaises nouvelles, Christophe Robert énumère les indices d'une situation dégradée. « 2019 a été l'année des sombres records. Chaque nuit, 49 700 personnes en moyenne ont été hébergées en hôtel, ce qui représente une augmentation de 7 % sur un an. Les interventions pour impayés d'électricité ont quant à elles connu une croissance de 4 %. Les expulsions avec usage de la force publique ont concerné 15 900 ménages. » Le porte-parole n'oublie pas de rappeler le taux de la pauvreté qui est passé entre 2017 et 2018 de 14,1 % à 14,7 %. Une évolution d'autant plus inquiétante que les années précédentes - sous le quinquennat de François Hollande - avaient vu une stabilisation de ce taux.

Des choix fiscaux inégalitaires