Alors que la trêve hivernale prend fin le 1er avril, la Fondation Abbé Pierre rend public une étude consacrée au devenir des personnes expulsées. Entre un et trois ans après, un tiers d'entre elles n'ont pas retrouvé de logement. Et toutes conservent des séquelles financières, psychologiques et familiales de cet épisode.
« Depuis l'expulsion, mes enfants ont eu des vies déstructurées, ma fille n'a pas eu son concours de médecine, mon fils n'a pas eu le Barreau, mes enfants sont déprimés. » Parmi les 66 personnes ayant connu une expulsion locative, qui ont été interrogées entre un et trois ans après celle-ci, le témoignage de Paola rend compte d'une réalité méconnue : les séquelles profondes de cette violence qu'est l'expulsion par la force de son logement.