Fondée par l'Association des surintendantes d'usines, l'École supérieure de travail social (Etsup) pourrait mettre la clé sous la porte cet été. Étudiants, formateurs et direction se mobilisent en ordre dispersé pour sauver cette institution parisienne, gravement menacée après la fin des financements annoncée par la région.
« L’Etsup, ce n’est pas juste un bâtiment. C’est un creuset de vocations, une mémoire vivante des luttes sociales, une école de la République au service des plus vulnérables. » Sur LinkedIn, Fanny Nlandu Mbongo, stagiaire assistante de service social, réagit à l'annonce d'une fermeture probable de l'École supérieure de travail social (Etsup). Depuis, sur les réseaux sociaux, les cris de colère se multiplient avec cette interrogation angoissante : l'Etsup va-t-elle disparaître ?
Inquiétude des étudiants et des formateurs
Ce 28 avril, en rentrant d'une semaine de vacances, les 500 étudiants logés dans la tour Montparnasse, à Paris, apprennent de la bouche d'intervenants extérieurs le grave danger que court l'école de formation. « Nous n'avons pas eu d'information directe de la direction », déplore Chenoa Torres, en seconde année d'éducateur spécialisé et déléguée de sa promotion. Les étudiants semblent très motivés, une assemblée générale ayant eu lieu dès le 28.
Les formateurs ne sont pas en reste. « Nous venons d'apprendre que cette école centenaire, portée par les notions d'engagement, de féminisme, de pédagogie de qualité, de solidarité fermera définitivement au début de l'été. La tristesse, la colère, l'incompréhension et toutes nos émotions sont mêlées », écrit par exemple sur Linkedln la formatrice Marie-Pierre Antonelli qui estime que « la mobilisation s'amorce ».