La Fédération des Creai publie une recherche réalisée à partir de journaux de bord de professionnels du social et médico-social pendant la pandémie. Elle y formule des préconisations pour améliorer les pratiques à l’aune de cette expérience, expliquent les coordinatrices des travaux, Anne Dusart et Mathilde Bibouda.
Réalisée par la Fédération nationale des centres régionaux d'études, d'actions et d'informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (Ancreai), en partenariat avec l’Agence nationale de la recherche, l’agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté (BFC), la Firah et le Haut-commissariat à la lutte contre la pauvreté BFC, la recherche, intitulée « Les acteurs du social et du médico-social aux prises avec la crise du Covid-19 », comporte trois volets.
Le premier porte sur l’analyse des journaux de bord par sept Creai et l'Ancreai. Le second rassemble les contributions d’universitaires, et le troisième retrace une recherche-action menée pendant 15 mois dans un foyer d’hébergement pour personnes handicapées.
Alors que les professionnels pourraient ressentir l'envie d'oublier cette période difficile que fut la pandémie, l a sociologue Anne Dusart, et la directrice du Creai Bourgogne-Franche-Comté, Mathilde Bibouda, jugent au contraire important de « faire récit de ce qui est vécu ».
Elles plaident pour que des enseignements soient tirés des modalités d’accompagnement mis en place pendant le Covid. Les professionnels ont par exemple trouvé de l’intérêt à accompagner les personnes dans un rapport plus équilibré. Cette question mérite d’organiser une réflexion institutionnelle pour faire perdurer ce rééquilibrage observé pendant la crise.
Comment vous est venue l’idée de lancer ces journaux de bord ?
Anne DusartTrès vite après le début du confinement, en mars 2020, nous avons souhaité trouver un moyen d’observer ce qu’il se passait dans le secteur social et médico-social.