Pour la septième année, la fondation Action enfance entraîne des enfants protégés dans des tournages de courts-métrages, réalisés par des étudiants en cinéma. À Soissons, la magie opère, pour les jeunes acteurs comme pour leurs éducateurs.
Dans le centre de Soissons, la façade art déco du cinéma le Clovis lui donne des airs de jukebox, et ce lundi 4 mars, une file d’enfants s’y engouffre joyeusement. Certes, Kung Fu Panda 4 y est à l’affiche pour le mois de mars, mais aucune avant-première n’est proposée ce matin.
La dizaine de jeunes, en pleine montée des marches du petit escalier, a un programme plus alléchant encore : faire du cinéma.
Courts-métrages
Dans les quinze villages de la fondation Action enfance, en effet, pour la septième année, des résidents ont été embarqués cet hiver dans le tournage de courts-métrages, tous réalisés par des étudiants en cinéma – ici venus d’une école parisienne, l’Esra.

Et tandis que les élèves techniciens débarquent leur matériel de la camionnette, Hanaiti Marama-Herrero, première assistante réalisatrice du tournage soissonnais, résume déjà le scénario : « C’est l’histoire d’Arthur et Lili, deux enfants secrètement amoureux l’un de l’autre. » Heureusement, « chacun des deux a des amis imaginaires, qui vont les aider à se rencontrer dans un cinéma. »