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Article03 juin 2021
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Les départements doivent-ils reprendre la main sur les Ehpad ?

Puisque ces 20 et 27 juin doivent être élus les conseils départementaux, nous proposons six débats pour éclairer la campagne. Deuxième échange entre Annaig Cotonnec, du conseil départemental de Loire-Atlantique en charge du vieillissement et des personnes âgées, et Marc Bourquin, de la Fédération hospitalière de France (FHF) : les départements doivent-ils reprendre la main sur les Ehpad ?

Depuis plusieurs mois, des voix d’élus locaux se font entendre pour confier la pleine compétence des Ehpad aux départements. Si cette requête n’est pas nouvelle, elle est revenue en force après la première vague de Covid-19 et anime depuis plusieurs mois les débats de la sphère médico-sociale.

Ainsi, pour les cinq présidents des conseils départementaux des Pays-de-la-Loire, la crise sanitaire a « permis de constater que la co-gestion des Ehpad, partagée entre ARS [agence régionale de santé] et départements, [semblait] avoir atteint ses limites ». Dans un courrier adressé dès le 30 avril 2020 au président de la République, ils jugeaient que cette double gestion était devenue « complexe et inadaptée face à des situations d’urgence » et suggéraient de « s’interroger sur le transfert de la responsabilité pleine et entière des Ehpad aux départements ».

« Du travail administratif en moins »

De même, l’Assemblée des départements de France (ADF) défend l’idée d’aller au bout des compétences décentralisées sur les politiques médico-sociales. Lors d’une table-ronde organisée le 18 mai dernier par l’Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), le président de la commission « Solidarités et affaires sociales » de l’ADF, Frédéric Bierry a ainsi critiqué la double habilitation actuelle qui se traduit, selon lui, par « un double travail administratif ». Et le président de la collectivité européenne d’Alsace de poursuivre : « Si l’ARS nous déléguait cette compétence, il n’y aurait qu’une seule habilitation que nous gérerions. Du travail administratif en moins, c’est du temps humain en plus pour les personnes âgées ». L’ADF propose d’expérimenter cette solution et de l’évaluer.