La Cour des comptes a analysé l'impact des grandes évolutions démographiques (baisse de la natalité et vieillissement de la population) sur les équilibres budgétaires. Elle constate que l'impact va être considérable. « Les dépenses sensibles au vieillissement représentent plus de 40 % des dépenses publiques en 2023 et ont progressé de 11 points entre 1998 et 2023 », écrit la Cour dans un rapport publié le 2 décembre.
Celle-ci ajoute : « A dépense par tête et par tranche d’âge inchangée à son niveau de 2023, le ratio des dépenses publiques sur le produit intérieur brut (PIB) atteindrait 60,8 % en 2070, soit un niveau équivalent au pic de la crise sanitaire. »
Mais les choix budgétaires sont-ils à la hauteur des défis démographiques ? Pas vraiment, estime ce rapport. Les pouvoirs publics organisent leurs décisions sur le court terme. « Une réflexion d’ensemble sur les relations entre démographie et finances publiques gagnerait à être inscrite dans la durée », écrivent les magistrats financiers.
La Cour des comptes plaide aussi pour un changement de regard sur la période de la vie entre 60 et 70 ans, et implicitement pour un recul de l'âge de la retraite : « L’équilibre des finances publiques dépendra pour une part croissante de la capacité à reconnaître cette période comme un temps d’activité et de contribution économique pour ceux qui le peuvent », conclut le rapport.
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