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Les assistants familiaux réclament la reconnaissance de leur travail

Longs FormatsFlore MABILLEAU15 juin 2020
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Après deux mois et demie de travail 24h/24h, 7 jours sur 7, dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et du confinement, les assistants familiaux exigent une reconnaissance de leur travail, alors que les discussions autour de la réforme de leur statut ont repris.

Épuisée, Marie-Paule Armando a été arrêtée durant deux semaines, à la fin du confinement, par son médecin. « J’étais déjà fatiguée avant, je n’avais pas pris de congés depuis trop longtemps », analyse cette assistante familiale de 57 ans, très engagée dans son travail, également présidente de l’association des familles d’accueils des Hautes-Alpes.« Je suis restée deux mois avec les enfants et puis mon corps a dit stop ; une semaine de fièvre à près de 40 degrés - testée, ce n’était pas le Covid 19 - il a fallu placer les trois enfants en urgence pour que je puisse me reposer ».

Des professionnels lessivés

Michelle Babin, chargée de mission à la Fnaf. DR

Comme cette ancienne directrice de centre social, reconvertie il y a 10 ans, nombre des 40 000 assistants familiaux de l’Hexagone - un métier connu du grand public sous le vocable famille d’accueil - sont ressortis lessivés du confinement. Puis déboussolés par le très complexe protocole sanitaire de sortie (1).

« Certaines sont au bord du burn-out, d’autres pensent à démissionner, avance Michelle Babin, chargée de mission à la Fédération nationale des assistants familiaux (Fnaf). Avec des conjoints en télétravail, parfois des enfants porteurs de troubles du comportement, certaines situations ont été difficilement gérables ».

« Il a fallu être partout »