Les dossiers soumis par les ménages aux commissions de surendettement ont été 24 % moins nombreux qu’en 2019, révèle la Banque de France. Comment expliquer une telle embellie en pleine crise sanitaire et sociale ?
L’année 2020 aura finalement caché quelques bonnes nouvelles. En un an, les commissions de surendettement, chargées d’examiner les recours des particuliers criblés de dettes, auront reçu près de 109 000 dossiers en métropole. Cela représente 24 % de moins qu’en 2019, révèle la Banque de France, qui y voit une « chute sans précédent », tenant « largement au contexte particulier de crise sanitaire et à ses conséquences », écrit-elle dans son enquête typologique annuelle sur le surendettement.
Baisse brutale au printemps
Mais comment l’irruption du Covid-19 a-t-elle pu ainsi freiner les dépôts de dossiers ? A la Banque de France, Didier Larrasquet, le chef du service du surendettement, indique que « c’est le premier confinement qui a été marqué par une baisse brutale des dépôts, de deux-tiers environ ». En avril 2020, comme en mai, moins de 5 000 dossiers sont ainsi parvenus jusqu’aux commissions, dont la Banque de France assure le secrétariat. Dans les mêmes mois de 2019, le rythme mensuel dépassait les 12 000 dépôts.