Ce 10 septembre, de nombreuses actions sont annoncées dans l’objectif de bloquer le pays. Dans le mouvement vont se retrouver des professionnels du social et du médico-social, bien décidés à faire entendre leur ras-le-bol général. Entre fatigue et espoir d'un électrochoc, ils témoignent pour Le Media social.
« Le 10 septembre, la France s'arrête : plus de résignation, plus de division. Ce jour-là, une voix s'élève : celle des citoyens français. » En mai dernier, sur le réseau Telegram, un clip passé alors inaperçu sonne la mobilisation contre le pouvoir politique. Le message originel émane d'un patron de café associatif du Nord qui affirme des positions souverainistes.
Suppression de deux jours fériés
Semaine après semaine, le message est repris par des canaux les plus divers. La présentation du projet de budget par le Premier ministre le 15 juillet va donner une ampleur nouvelle à cet appel à la mobilisation. Une mesure cristallise la colère : la suppression envisagée de deux jours fériés.
Tout cet été, des citoyens de sensibilités diverses échangent sur des forums internet et s'organisent pour réussir la mobilisation sur le terrain. Aucune consigne venue d'une organisation n'encadre ce mouvement totalement protéiforme. À la veille du jour J et au lendemain de la confiance refusée à François Bayrou, personne n'est en capacité de savoir si la mobilisation sera au rendez-vous.
Un vrai ras-le-bol
Qu'en est-il dans le monde du travail social au sens large ? Le fort mécontentement qui s'exprime depuis au moins deux ou trois ans, et ce dans tous les secteurs, va-t-il trouver un débouché dans ce mouvement « Bloquons tout » ? Sans prétention à l'exhaustivité ni à la représentativité, nous avons posé la question à des professionnels, certains syndiqués, d'autres pas.