Le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) a organisé un colloque, le 21 novembre, pour faire le point sur l’assistance sexuelle. Elle est encore interdite en France, même si le CNCPH veut faire bouger les lignes.
« Les personnes en situation de handicap ont le droit de faire l’amour comme elles l’entendent », a affirmé Jérémie Boroy, président du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), lors d'un colloque baptisé « Assistance sexuelle : passons à l’acte ! », organisé le 21 novembre au ministère de la Santé.
Dans ses treize propositions en faveur de la vie intime, affective et sexuelle (Vias) en février 2023, le CNCPH avait demandé au gouvernement l’expérimentation d’une assistance sexuelle. « Nous ne lâcherons pas l’affaire, il faut arrêter cette hypocrisie qui met en danger les personnes handicapées et celles qui leur apportent une contribution », a martelé Jérémie Boroy.
Pratique assimilée à de la prostitution
L’assistance sexuelle, légalisée en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse ou au Canada – comme on a pu le voir dans un court métrage tourné au Québec et diffusé lors de la conférence * – reste interdite en France, où cette pratique est assimilée à de la prostitution.
Le débat n’est pas nouveau, mais a été relancé avec la question de l’accès à une « pleine citoyenneté » des personnes handicapées chère à Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sous le premier quinquennat Macron, a rappelé Julia Tabath (AFM-Téléthon), pilote de la commission du handicap et des ressources du CNCPH et animatrice des débats.

