Trafic de stupéfiants, exploitation sexuelle des mineures, santé mentale, relation éducative à l’heure du numérique… Autant de problématiques qui ont été au cœur des Journées nationales de la prévention spécialisée, organisées à Metz, les 27 et 28 novembre. Près de 700 professionnels y ont rappelé l’importance d’un secteur indispensable mais fragilisé.
« Vous faites un métier de l’ombre, mais tellement essentiel ! » La phrase, prononcée par Patrick Weiten, président du conseil départemental de la Moselle, en introduction des Journées nationales de la prévention spécialisée, a évidemment suscité de vifs applaudissements dans l’amphithéâtre du Palais des Congrès de Metz, où près de 700 professionnels étaient réunis à l’invitation du Comité national de liaison des acteurs de la prévention spécialisée (CNLAPS).
Dans un contexte où certaines collectivités se désengagent de la prévention spécialisée, entendre un élu affirmer que le budget consacré à ce champ de la protection de l’enfance est « sanctuarisé », malgré les contraintes financières qui pèsent sur les départements, a résonné comme un signal politique fort.
« Nous avons besoin de continuité »
« La prévention spécialisée ne doit pas être la variable d’ajustement », insiste Mohamed Zeghdoudi, président du CNLAPS. « Nous avons besoin d’un pilotage clair, de fonds pérennes, de continuité, mais aussi de ne pas être instrumentalisés par le politique. »

