L’entrée en vigueur, ce 30 septembre, de la réforme de la justice pénale des mineurs est attendue avec excitation, ou anxiété, par les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Témoignages croisés à la direction territoriale de Paris.
« Hâte d’y être ! » À la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), l’énergique Sylvie Vella ne semble pas mimer son impatience. En cette rentrée 2021, la directrice territoriale de Paris est accaparée par l’échéance du 30 septembre. À cette date doit s’engager un bouleversement majeur pour ses quelque 200 agents territoriaux : l’ordonnance du 2 février 1945, fondement historique de son administration, doit être définitivement abandonnée, pour le nouveau Code de la justice pénale des mineurs (CJPM).
Angoisses et excitations
« Pour moi, c’est d’abord une réforme procédurale », tempère aussitôt Sylvie Vella. « Nos éducateurs, nos psychologues, nos assistants sociaux vont continuer à prendre en charge les jeunes de la même façon ! » Pour autant, la directrice territoriale en est convaincue : « Selon les parcours professionnels de nos agents, entre milieu ouvert, insertion ou hébergement, cette réforme peut générer des angoisses, ou au contraire, être source d'excitation intellectuelle. »