Le 23 octobre était organisée la journée nationale des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) à Paris (voir encadré). Alors que ces nouveaux dispositifs sont largement portés par le secteur sanitaire, Emmanuel Bonnaud, directeur du Ssiad Vivre chez soi en Ardèche, mobilise les acteurs de son territoire pour se lancer. Rencontre.

La loi du 24 juillet 2019 « relative à l’organisation et à la transformation du système de santé » cherche à développer les synergies entre les professionnels de la ville, de l'hôpital et du médico-social afin de mettre fin aux rigidités d'organisation qui caractérisent le système français d'offre de soins. Le gouvernement mise en particulier sur le développement de 1 000 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) à l’horizon 2022. Un directeur de service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) en Ardèche, Emmanuel Bonnaud, nous explique l’intérêt de ce dispositif.

Comment avez-vous eu l'envie de constituer une CPTS, dispositif essentiellement initié par des médecins libéraux ?

Emmanuel BonnaudLorsque j'ai découvert l'existence des CPTS fin 2018, j'ai tout de suite pensé qu'elle pouvait être un bon modèle pour notre petit territoire rural, enclavé, de moyenne montagne. J'en ai parlé à mes partenaires déjà réunis au sein du comité de pilotage de la société interprofessionnelle de soins ambulatoires (Sisa) installée sur notre commune de Les Vans. Tous ont été partants et nous avons commencé à réfléchir à la rédaction d'une lettre d'intention en direction de l'agence régionale de santé (ARS).

En quoi ce modèle est-il pertinent ?