Dans une lettre diffusée le 29 avril, la présidente de l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), Marie-Jeanne Richard, fait part de ses inquiétudes quant aux amalgames entre dangerosité et troubles psychiques dont les médias se font l'écho.
Cette alerte s'inscrit dans un contexte particulier, alors que l'homme à l'origine de la mort de Sarah Halimi, en 2017, a récemment été jugé pénalement irresponsable par la Cour de cassation, et que les problèmes de santé mentale de l'auteur d'un attentat terroriste contre une policière à Rambouillet, le 23 avril, ont été évoqués dans la presse.
« Le terrorisme n'est pas un trouble psychique », rappelle ainsi Marie-Jeanne Richard. La présidente de l'Unafam souligne également que « la prison est la pire solution pour une personne qui vit avec des troubles psychiques » et que « l’irresponsabilité pénale n’est pas synonyme de liberté : la personne, en obligation de soins, est prise en charge dans une unité fermée pendant de très nombreuses années ».
L'Unafam compte sur les Assises de la psychiatrie, qui doivent être organisées avant l'été, pour rappeler que les personnes suivies ont besoin de soins et d'accompagnement.