À l'occasion du 8 mars, le Syndicat national des assistants sociaux de l'Éducation nationale (Snasen-Unsa) dénonce les inégalités subies par ce corps professionnel, occupé à 96 % par des femmes.
En effet ces « assistants sociaux et conseillers techniques ont le traitement indiciaire le plus bas de la catégorie A de l'Éducation nationale et de la fonction publique d'État, très en deçà du niveau de qualification et de responsabilité, ce qui entraîne une grave crise de recrutement », déplore le syndicat.
Comme il l'analyse, « exercer un "métier de la relation" renvoie à des activités domestiques qui feraient appel à des "compétences naturellement féminines" et reste un frein à la reconnaissance sociale ».
Si les assistantes sociales scolaires sont d'abord mues par le « sentiment d'utilité », leur niveau de rémunération est devenu tellement inférieur à celui de leurs homologues que « même les agents pour lesquels ce n'est pas le moteur de la motivation professionnelle s'en retrouvent démotivés ». Et leur récente exclusion du Ségur du social a encore aggravé cette inégalité.
« La défense du droit des femmes, c'est toute l'année », conclut le Snasen-Unsa, qui entend continuer à « revendiquer la revalorisation de leurs salaires et des perspectives de carrière ».
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