Face à la massification du recours à l'intérim en protection de l'enfance, la Cnape propose plusieurs leviers d'action pour en limiter les effets délétères. Parmi eux, elle suggère de mieux contrôler les agences d'intérim, de responsabiliser les départements ou de réguler la place du secteur lucratif.
« Solution d'appoint utile », le recours à l’intérim dans le champ de la protection de l’enfance connaît un « changement d’échelle particulièrement inquiétant ces dernières années », souligne la Fédération des associations de protection de l’enfant (Cnape) dans une note de positionnement publiée le 23 octobre.
« La crise historique d’attractivité des métiers du secteur, conjuguée à de nouvelles formes d’organisation du travail, contraignent aujourd’hui les établissements et services à y recourir de façon exponentielle », ajoute-t-elle. Ainsi, près de 40 % des établissements et services de protection de l'enfance déclaraient avoir recours à l'intérim en 2023.
Toutefois, ce phénomène n'est pas neutre : si l'emploi d'intérimaires « permet, en dernier recours, d’assurer la continuité des accueils et accompagnements dans des structures en forte tension, les droits et besoins fondamentaux des enfants protégés, notamment leur besoin de stabilité et de sécurité affective, sont souvent relégués au second rang ».

