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Article13 octobre 2021
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Insertion : ne pas transformer les missions locales en Pôle emploi jeunes

Deux sénateurs ont analysé le fonctionnement et le financement des missions locales. Si le contact avec les jeunes a été maintenu pendant la crise sanitaire, le rapport s'inquiète de critères de performance centrés essentiellement sur le retour à l'emploi.

Les jeunes constituent la catégorie d'âge considérée comme la plus mise en difficulté par la crise du Covid : beaucoup d'entre eux ont perdu leurs petits boulots ; les embauches (en CDD et a fortiori en CDI) se sont considérablement ralenties, sans parler des rencontres et des moments festifs devenus rares. Aussi, est-il intéressant de savoir quel rôle a joué le réseau des missions locales qui, depuis les années 80, œuvre à une insertion globale des 16-25 ans.  

Chute du taux d'emploi

Au nom de la commission des finances du Sénat, Emmanuel Capus (Les Indépendants) et Sophie Taillé-Polian (Écologistes) ont inspecté les missions locales. Dans le contexte difficile du Covid, ils jugent ces outils « plus que jamais utiles ». Une étude de la Dares, que les parlementaires citent, a établi que « le taux d’emploi a chuté de 3,8 points pour les 16-29 ans entre les deuxièmes trimestres 2019 et 2020 (contre 0,2 point pour les 30-49 ans) ». Les deux catégories de jeunes les plus en difficulté – ceux qui sortent tout juste des études et les moins qualifiés – sont justement les cibles prioritaires des missions locales. 

Peu de jeunes « perdus » pendant la crise