Le dernier rapport de l'Observatoire des inégalités montre certes quelques progrès sur le niveau de chômage et la situation des quartiers défavorisés, mais relève que le critère déterminant expliquant les écarts de revenus reste le milieu social des parents. L'école est un creuset d'inégalités.
« Doit-on continuer à produire un rapport sur les inégalités en France ? » D'emblée, Louis Maurin, le directeur de l'Observatoire des inégalités, s'interroge sur le contexte global de l'information où « pour susciter l'excitation médiatique, il faut produire du drame, jouer sur les peurs, montrer du doigt tel ou tel bouc émissaire. »
Mais il estime que, justement, l'urgence est de résister à cet air du temps qui propage des idées fausses. Par exemple, contrairement aux clichés, les personnes qui pensent que les immigrés sont trop nombreux sont passées de 28 % en 2016 à 14 % en 2024.
Loin des caricatures, ce rapport sur les inégalités en France, rendu public le 3 juin, se veut un outil pour « servir de base de discussion solide pour défendre des politiques publiques de justice sociale. » Justement, cette dernière mouture fait apparaître des évolutions contrastées. Loin du déclinisme ambiant, il montre quelques évolutions positives.