Responsable des études et des parcours à l’Ifrass de Toulouse, Amèle Lakhouache constate les besoins grandissants d’accompagnement individualisé des étudiants. Précarité économique, fragilité psychique : soigner l’entrée des jeunes dans un secteur en mal d’attractivité constitue un enjeu de taille pour l’avenir des professions.

Dans quel contexte votre poste a-t-il été créé ?

Amèle LakhouacheEn 2015, le directeur de l’Ifrass [Institut de formation, recherche, animation, sanitaire et social] en poste, Philippe Gaberan, a constaté la nécessité d’accompagner les étudiants touchés par une précarité économique, sociale, voire de santé, qui impactait leur parcours de formation éducative et sociale – éducateur spécialisé, moniteur-éducateur, accompagnant éducatif et social, éducateur de jeune enfant.

Les formateurs observaient alors une dégradation de leurs conditions de vie sociale générant du décrochage et de l’absentéisme, des situations toujours prégnantes aujourd’hui pour certains d’entre eux.

En quoi consiste votre accompagnement ?

A. L.Chaque formateur est accompagnateur de formation, c’est-à-dire référent d’une vingtaine d’étudiants, donc déjà très attentif aux parcours avec une forme d’accompagnement individualisé.

Ma mission, depuis 2022, consiste à écouter l’étudiant, sauvegarder ce qu’il essaie de mettre en route dans sa formation et sa réflexion, éviter que cela soit brisé par un élément extérieur qui le fragilise.