Pour la journée internationale des sans-abri, le 10 octobre, les municipalités de Bordeaux, Grenoble, Lyon, Paris, Rennes et Strasbourg ont décidé de « déposer des recours pour que l’État assume enfin ses obligations en matière de prise en charge des personnes contraintes de dormir à la rue », annoncent leurs maires dans une tribune publiée par Libération .
Les édiles de gauche estiment apporter déjà des réponses, face à un nombre de sans-abri qui « explose ». Cependant leurs « actions ne peuvent se substituer ni pallier un système national défaillant, irrespectueux des droits humains fondamentaux ».
Comme l'explique à l'AFP la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, les élus vont demander le remboursement à leurs « préfectures respectives des dépenses mises en œuvre par (leurs) collectivités pour pallier la carence de l'État en matière d'hébergement d'urgence ».
En réponse, le gouvernement rappelle dans un communiqué ses « efforts inédits en matière de lutte contre le sans-abrisme », avec un budget de plus de 2,9 milliards d'euros consacrés à cette politique en 2024, en hausse de + 3 % par rapport à 2023.
Il souligne d'une part la poursuite du plan Logement d'abord, dont le premier volet (2018-2022) « a permis l’accès au logement à plus de 440 000 personnes hébergées », et d'autre part le « maintien du parc d’hébergement d’urgence généraliste à un niveau historiquement élevé à hauteur de 203 000 places en moyenne annuelle », contre 120 000 places en 2017.
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