La perte de chiffre d’affaires des établissements et services d’aide par le travail (Esat) s’élève à 28 % en moyenne en 2020 (estimation à fin septembre) par rapport à 2019. C’est ce qui ressort de l’enquête flash lancée début novembre par plusieurs réseaux associatifs (Andicat, APF France handicap, Gepso, Gesat, Ladapt, Uniopss) auprès de plus de 450 structures. Si la plupart des Esat ont repris leur activité après la première vague (92 %), les gestionnaires anticipent déjà un absentéisme en hausse avec le retour du confinement (arrêts maladie, cas contact…).
Ils ont par ailleurs listé leurs principales difficultés actuelles ou à venir, à savoir le manque de commandes, la gestion des aspects sanitaires (équipements de protection individuelle, mise en place des gestes barrières…), le développement des troubles des travailleurs handicapés (impact de la crise sanitaire) ou l’incapacité à développer de nouvelles activités.
Les répondants proposent plusieurs pistes pour améliorer la situation comme la prise en charge des surcoûts liés à la crise, la prorogation de la prise en charge de la rémunération garantie des travailleurs ou la création d’un fonds de soutien à la diversification des activités. Un courrier d’alerte à l’attention de la secrétaire d’État aux personnes handicapées Sophie Cluzel est en préparation.