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Interview20 février 2024
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Handicap : "Si les Esat n’existaient pas, ce serait une catastrophe"

Directeur d’Esat pendant sept ans, après une carrière dans le privé lucratif, Julian Baylon retrace son expérience dans un livre. À cette occasion, il réagit aux attaques dont ces structures sont la cible, notamment de l'émission "Cash investigation".

Venu du monde l’entreprise, Julian Baylon (un nom d’emprunt) a exercé sept années comme directeur d’établissement et service d’accompagnement par le travail (Esat), de 2006 à 2012. Désormais à la retraite, il rend hommage, dans un livre témoignage, à ces structures qui font souvent l’objet de critiques.

Il y raconte son « choc des cultures », la découverte de la réglementation propre au médico-social, le travail avec les éducateurs, ou encore la concurrence entre les différents services d’une association. À travers de nombreuses anecdotes, il dessine le fonctionnement des Esat, non sans nourrir plusieurs débats actuels - sur le statut des travailleurs, la relation commerciale avec les entreprises, ou encore les enjeux de bientraitance.

Comment êtes-vous devenu directeur d’Esat ?

Julien Baylon

Une formation dans la finance et le management m’a conduit à travailler dans l’audit et le conseil, puis dans l’industrie. Mais après de nombreuses années dans le privé lucratif, je sentais que j’avais fait le tour du secteur et me suis interrogé sur d’autres voies possibles.

Sensibilisé au handicap dans ma vie personnelle, j’ai souhaité devenir directeur d’Esat. J’ai choisi de ne pas viser une direction générale, pour occuper un poste de directeur d’établissement et être au plus près du terrain.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J. B.Pour faire de la pédagogie. Dans le grand public, l’image des Esat est déformée et rarement positive. Je voulais expliquer ce que réalisaient ces établissements et démontrer que, s’ils n’existaient pas, cela serait une catastrophe.

Qu’est-ce qui vous a marqué en arrivant à ce poste ?