Dans un rapport de recherche élaboré par le laboratoire de psychologie de l’université de Bordeaux (en collaboration avec d’autres centres de recherche) et disponible sur le site de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), des enseignants-chercheurs en psychologie du travail et des organisations postulent qu’ « un meilleur accompagnement permettrait d’augmenter le nombre d’expériences d’inclusion réussies et de réduire les représentations négatives des troubles de la santé mentale au travail ».
L’objectif du projet de recherche était d’identifier les facteurs qui facilitent ou entravent le traitement professionnel égalitaire des personnes en situation de handicap psychique. Deux axes ont été retenus pour l’étude : l’attitude des dirigeants d’organisation et des responsables syndicaux vis-à-vis de la dépression, et les politiques publiques et orientations institutionnelles en direction du handicap psychique.
Parmi les recommandations émises par les auteurs pour faciliter l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap psychique, on retiendra :
- mener des actions d’accompagnement et d’éducation sur les troubles psychiques auprès des dirigeants, managers et responsables syndicaux, afin de lutter contre les préjugés ;
- développer la politique sociale en matière de handicap, de santé mentale et de diversité, avec des actions orientées vers l’accompagnement des organisations et pas seulement de la personne en situation de handicap ;
- intégrer le handicap psychique dans les conventions collectives et valoriser les actions des acteurs syndicaux, qui « devraient clarifier leur positionnement et leur rôle vis-à-vis de cette thématique ».