Le 7 novembre à Paris, Messidor organisait une journée d’échanges autour des solutions permettant d’insérer les personnes souffrant d’un trouble psychique dans le milieu ordinaire. Parmi elles, l’Esat de transition est érigé en modèle par l’association qui cherche à le « franchiser ».
À l'heure où le gouvernement veut favoriser l'emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire, l'établissement et service d'aide par le travail (Esat) dit "de transition" serait-il le modèle d'avenir pour les travailleurs souffrant d'un handicap psychique ? C'est ce que défend l'association lyonnaise Messidor qui organisait le 7 novembre à Paris une journée autour des solutions innovantes en faveur de l'emploi de ce public.
Modèle hybride
Parmi elles, l'Esat de transition développé par Messidor en Rhône-Alpes depuis plusieurs décennies, était au coeur de plusieurs tables rondes. Ce dispositif permet à « des personnes de signer un contrat de travail en milieu protégé mais dont la finalité est l’intégration en milieu ordinaire », a ainsi expliqué Inès de Pierrefeu, docteur en psychologie clinique qui a réalisé sa thèse sur ce dispositif (1). Elle y décrit la pertinence de ce « modèle hybride entre une structure protégée, une entreprise à économie sociale et un programme d'emploi accompagné » ainsi que ses effets bénéfiques en termes de rétablissement et de réinsertion dans le monde de l'entreprise.