Le 21 septembre, deux collectifs à l’origine de la pétition « Urgence handicap : danger ! » organisaient pour la première fois une journée d’échanges à Paris. L’ancienne travailleuse sociale Christiane Henry, l’une des organisatrices, revient sur cette mobilisation.
Pourquoi avoir organisé cette journée ?
Christiane HenryEn février dernier, nous avons lancé une pétition pour dénoncer le mouvement de désinstitutionnalisation défendu par le gouvernement et qui conduit à la fermeture d’établissements médico-sociaux. Porté par le collectif SOS médico-social, ce texte a déjà été signé par près de 27 000 personnes – des parents, des professionnels, des citoyens - de toute la France. Le 21 septembre, nous avons souhaité nous réunir pour échanger et réfléchir à la suite à donner à cette mobilisation.
Rappelez-nous l'objet de cette pétition ?
CHCe texte dénonce la fausse promesse de l’inclusion telle qu’elle est menée actuellement, c’est-à-dire en renvoyant les enfants et les adultes handicapés vers le milieu ordinaire sans soutien des professionnels et au détriment de la famille. Nous voulons consolider les institutions existantes, qui ne sont pas des lieux ségrégatifs comme l’a jugé la rapporteuse spéciale des Nations unies en janvier dernier, mais des structures d’accueil et de soins où la personne handicapée bénéficie d’une vie sociale.
Vous rejetez l’inclusion ?