Si l'isolement social constitue une épreuve universelle, les personnes en situation de handicap mental confinées chez elles ont fait face à des difficultés supplémentaires. À l'association Les Papillons Blancs de Roubaix et Tourcoing, une cellule de crise a été mise en place dès les premiers jours pour éviter les ruptures dans l'accompagnement.
Instituts médico-éducatifs (IME), établissements et services d'aide par le travail (Esat), instituts médico-professionnels (IMPro) : le 13 mars, quelques jours avant l'annonce par le gouvernement de mesures strictes de confinement, les professionnels de l'association Les Papillons Blancs de Roubaix et Tourcoing apprennent la fermeture temporaire de plusieurs structures.
« Huit cents travailleurs handicapés de nos Esat se sont retrouvés confinés chez eux, en domicile privé ou en résidences services. Si on inclut les enfants de nos IME et IMPro, ce sont environ 1 500 personnes de notre association qui étaient confinées à domicile, seules ou en famille », indique Thierry Fontaine, directeur général de l'association.
Cellule de crise
Dans ce contexte, comment assurer la continuité de l'accompagnement des enfants, adolescents et adultes qui ne résident pas en structures d'hébergement ? Comment préserver la santé mentale de ces personnes déjà fragiles, quand on connaît l'impact psychologique d'un enfermement solitaire à long terme ? Comment prévenir la dégradation des liens intrafamiliaux dans ces huis clos subis ?
Pour trouver des réponses aux nombreuses difficultés créées par ce contexte inédit, l'association s'est organisée, via une cellule de crise réunissant quotidiennement la présidence, la direction générale, les directeurs d'établissement, un médecin et les chargés de mission qualité et sécurité.