menuMENU
search

Le Media Social - A chaque acteur du social son actualité

Article13 novembre 2020
Abonnés
Réagir
Réagir
Imprimer
Télécharger

Handicap : des sorties d’établissement à géométrie variable

Mesure de bon sens pour certains, "non-sens" pour d'autres, l'autorisation de sortie des personnes handicapées hébergées en établissement pendant le confinement fait débat, conduisant les gestionnaires à mettre en place des pratiques plus ou moins restrictives.

Depuis quinze jours et le début du reconfinement, les personnes handicapées bénéficient de plusieurs types de dérogations. Parmi elles, la possibilité pour les personnes hébergées en établissement de rentrer dans leur famille le week-end, si aucun cas de Covid-19 n’est présent dans la structure.

Une mesure de bon sens pour de nombreux acteurs comme Pierre-Yves Lenen, directeur du développement et de l’offre à APF France handicap : « l’autorisation des sorties doit permettre à ce reconfinement de ne pas être vécu comme celui du printemps », explique-t-il, rappelant la souffrance de nombreuses familles qui n’avait pas pu voir leur proche pendant deux mois lors de la première vague.

« Un non-sens »

Reste que cette dérogation a fait débat au sein des associations gestionnaires, posant d’abord une question éthique. En effet, si le foyer d’hébergement est considéré comme le domicile de l’adulte handicapé, l’autoriser à passer le week-end chez ses parents constitue « un non-sens », pour Ludovic Husse, directeur général de l’Association départementale des amis et parents de personnes ayant un handicap mental (Adapei) de la Sarthe, puisque, comme tout citoyen, « il doit être confiné chez lui ». 

Pour respecter les consignes autorisant les sorties, diffusées par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) le 5 novembre, tout en gardant cette posture éthique, « nous nous sommes appuyés sur le principe de l’autodétermination, les personnes étant libre de choisir de sortir en ayant conscience des risques sanitaires », poursuit-il.

Engagement écrit