Permettre à des salariés du milieu ordinaire de partager une journée avec les travailleurs d’un établissement et service d’aide par le travail (Esat), c’est l’initiative de la Fondation des Amis de l’atelier qui organisait, le 14 avril, la troisième édition du "Duo2". Reportage dans l’Esat de Châtillon.
Neuf heures du matin ce jeudi 14 avril, Amandine, jeune chargée de communication pour le laboratoire Biogen, pousse la porte, pour la première fois, d’un établissement et service d’aide par le travail (Esat), à Châtillon (92).
Dans le grand hall de la structure industrielle, elle est accueillie par Olivier, l'un des 87 travailleurs handicapés, avec qui elle forme un binôme pour la journée. Le tutoiement s’impose d’office entre ces deux volontaires du « Duo2 », lancé par la Fondation des Amis de l’atelier dans huit Esat (sept en région parisienne et un à Limoges), qui accueillent principalement des travailleurs en situation de handicap psychique, mental ou avec autisme.
Découvrir le secteur protégé
Organisé pour la troisième fois, ce « duoday inversé » (1) permet à une cinquantaine de salariés volontaires du milieu ordinaire de partager, le temps d’une journée, la vie d’un Esat. Loin d’une simple visite d’observation, c'est une réelle mise en situation professionnelle pour ces visiteurs qui participent aux activités des travailleurs, partagent leurs pauses et leur déjeuner. Objectif ? Faire découvrir l’univers du travail protégé à des salariés rarement en contact avec le handicap.