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Article12 mai 2021
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Grand Est : l'éviction d'un directeur d'Ehpad qui interroge

En Alsace, un directeur d'Ehpad a été licencié suite à une double inspection de l'ARS. L'affaire est devant les tribunaux. Mais l'AD-PA Grand Est la met sur la place publique en dénonçant les méthodes brutales de l'agence régionale de santé. Laquelle répond aux accusations.

L'affaire aurait pu rester confidentielle. Mais en novembre 2020, l'association régionale des directeurs AD-PA du Grand Est a décidé de la mettre au grand jour en envoyant un communiqué de presse « Un directeur d'établissement pour personnes âgées dans la tourmente. » Le communiqué se conclut par une mise en cause directe de l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est. 

« Les directeurs doivent-ils s’inquiéter de ces méthodes, une épée de Damoclès étant constamment suspendue au-dessus de leur tête ? », s'interroge l'association (lire ci-dessous l'interview de son représentant Robert Laval et la réponse de l'ARS).

Une équipe recomposée

Résumé des faits. Jean-Baptiste Ackermann dirige depuis 2006 un Ehpad associatif de 129 lits localisé à Geispolsheim (Bas-Rhin). Il raconte avoir dû, au début de sa direction, recomposer une équipe en recrutant notamment un médecin coordonnateur et un cadre de santé.

L'avocat qui défend M. Ackermann énumère l'ensemble des problèmes rencontrés à son arrivée : « Des lieux obsolètes et inadaptés au public accueilli ; une hygiène des lieux laissant à désirer ; une convention tripartite mal négociée et surtout pas mise en œuvre ; une absence de suivi des réglementations et recommandations ; des problèmes de sécurité ; une mauvaise organisation de l’équipe de direction ; des lacunes institutionnelles ; un manque de personnel. »

Approche non-médicamenteuse

Avec le président Michel Lévy, le nouveau directeur développe, à partir des années 2007-2008, « le projet d'accueillir des personnes souffrant d'Alzheimer dans une approche non-médicamenteuse ». Développée dans le projet baptisé « À quelle heure passe le bus ? À l’heure du berger », cette approche a été largement saluée, y compris par l'ARS, qui l'a classée « action remarquable ». Nous sommes alors en 2013. 

Unité Alzheimer

La direction définit un projet de rénovation globale, qui inclut un hameau Alzheimer, lequel a été défini notamment après un déplacement aux Pays-Bas pour observer un équipement similaire. « Au départ, l'ARS Alsace était intéressée par le projet », souligne Jean-Baptiste Ackermann. Sauf qu'à partir de 2016, la fusion de trois ARS (dont celle de l'Alsace) aboutit à la création d'une très grande agence, celle du Grand Est. Et les réalités ne sont plus les mêmes... 

Double inspection de l'ARS