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Formations en travail social : l'effet "Parcoursup"

Longs FormatsMariette KAMMERER07 juillet 2022
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Les formations en travail social sont accessibles via la plateforme Parcoursup depuis 2019. Cette visibilité nouvelle dans le paysage de l’enseignement supérieur s'est accompagnée d'évolutions profondes du profil des étudiants, en termes d’âge, de niveau, de motivation et de besoin d’accompagnement.

Depuis 2019, la plateforme Parcoursup est un passage obligé pour s’inscrire en école de travail social pour quatre diplômes d’État : éducateur spécialisé (ES), assistant de service social (ASS), éducateur de jeunes enfants (EJE) et éducateur technique spécialisé (ETS).

Une baisse des candidats

Diane Bossière, déléguée générale de l’Unaforis. Frédéric Guina

Trois ans plus tard, l’année 2022 est marquée par une forte baisse du nombre de candidats dans ces formations, de 30 % à 40 % par rapport à 2020.

« Il y a de multiples facteurs qui entrent en jeu, tout n’est pas lié à Parcoursup, note Diane Bossière déléguée générale de l’Unaforis, mais nous allons rencontrer la direction de l’enseignement supérieur (DGESIP) et voir ce qu’on peut améliorer pour la rentrée 2023 ».

Des candidatures moins solides

Car non seulement le nombre d'inscrits diminue, mais les candidatures ne sont pas solides, constate la directrice générale : « Une partie des admis ne commence même pas la formation ou abandonne dans les premiers mois. Il y a un trop grand décalage par rapport à ce qu’ils attendaient. Il faudrait améliorer l’orientation en amont et la communication sur ces métiers pour que les jeunes fassent un choix plus éclairé ».

Une visibilité accrue

Pourtant Parcoursup a démocratisé l’accès et donné de la visibilité à ces formations. « Cela nous a donné une reconnaissance dans le paysage de la formation supérieure, et a amélioré notre image et notre communication », estime Karine Queva, responsable de Parcoursup à l’IRTS Hauts-de-France.

L’Unaforis a tout fait pour que le caractère professionnalisant des formations se voie sur la plateforme, « et c’est un vrai critère de choix pour un certain nombre de jeunes, c’est atout différenciateur, estime Diane Bossière. Néanmoins, il n’est pas toujours aisé pour les élèves de se repérer au milieu d’une offre pléthorique, souligne-t-elle. Le coût de l’inscription peut jouer, l’entretien oral, la confusion avec les nouveaux Bachelors » (lire l'encadré ci-dessous).

Une procédure allégée

Élisabeth Dufour-Lebreton, directrice de l'ingénierie des parcours d’Askoria en Bretagne. DR