De son expérience de la "déradicalisation" de personnes sous main de justice, en tant qu'éducatrice spécialisée, Sabrina Hamimid a tiré un livre, L’antiterrorisme, un défi pour les travailleurs sociaux. Rencontre, à Paris, avec les élèves de l’IRTS Parmentier.
« La radicalisation violente est un sujet sur lequel il y a peu d’écrits de travailleurs sociaux. » Sabrina Hamimid le souligne d'emblée, le 28 février à Paris, en préambule d'une rencontre organisée par le pôle recherche de l’IRTS Parmentier.
Pour son livre sur l’antiterrorisme, « défi pour les travailleurs sociaux » (1), cette intervenante en travail social et socio-judiciaire a donc choisi de commencer par présenter « dix situations éducatives liées à la radicalisation violente, rencontrées en détention, en prévention spécialisée ou en milieu ouvert ». Son objectif est de « donner un aperçu du quotidien du travailleur social qui intervient dans ce cadre », explique-t-elle.
« Choc des cultures » en prison
Après une expérience professionnelle en maison d’enfants, et surtout en prévention spécialisée dans les quartiers Nord de Marseille, en tant qu'éducatrice spécialisée, elle a en effet participé, à partir de 2015, à la création de deux dispositifs expérimentaux de « lutte contre la radicalisation » dans un cadre judiciaire (2).